La ferme du Bois-Saint-Jean est une ancienne commanderie de l’ordre des Hospitaliers
La commanderie du Bois Saint-Jean a été créée en 1182 par Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois, « pour le remède de son âme et celle de ses ancêtres », pour les frères Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ceux-ci y construisirent une église, aujourd’hui disparue.
Les Hospitaliers des diocèses voisins de Thérouanne, Arras, Tournai, Cambrai et Noyon s’y réunissaient une fois par an.
La commanderie fut transférée à l’Ordre de Malte de 1336 jusqu’à la Révolution et elle entretenait des relations fortes avec l’abbaye d’Auchy. Des blessés des rudes combats du Moyen Age, dont celui d’Azincourt, y furent soignés.
Jean-Marie Daullé, fermier, acquit le domaine aux Biens Nationaux en 1793, et commença la construction du corps de logis principal, sans jamais la terminer.
Le domaine fut cédé à Martin Capet d’Arras en 1826, puis en 1856 à François Anselme Lefebvre, ancêtre des actuels propriétaires qui ont en entrepris la restauration en 2009.
Après une longue avenue de platanes, un ancien calvaire, à l’entrée de la cour, souligne l’origine religieuse du lieu.
Le bâti autour de la cour centrale, est composé de bâtiments de ferme : écurie, granges, et bergerie et d’un corps de logis, des 17ème et 18ème siècles, avec un pigeonnier octogonal au centre de la cour.
L’ensemble des bâtiments est inscrit aux Monuments Historiques depuis 2009.
Le domaine qui l’entoure, dont les contours sont inchangés depuis le Moyen Age, est remarquable par sa biodiversité.
Il jouxte, à l’Ouest, la forêt domaniale d’Hesdin, et une ancienne voie romaine qui reliait Vieil-Hesdin à Boulogne, et au Sud, le Parc des Ducs de Bourgogne et la muraille qui l’entourait.
Ce parc, qui couvrait près de 1000 hectares, était un des plus beaux d’Europe au Moyen Age.